Les fleurs des Grands Causses
Une flore particulière s’est adaptée à la sécheresse des hauts plateaux. Discrète, elle se réveille au printemps et nous émerveille avec ses champs de coquelicots, sauges des prés et autres fleurs des champs.
Une flore particulière s’est adaptée à la sécheresse des hauts plateaux. Discrète, elle se réveille au printemps et nous émerveille avec ses champs de coquelicots, sauges des prés et autres fleurs des champs.
Découvrez les fleurs qui embellissent les territoires rocailleux des Grands Causses !
#1
Nom latin : Carlina acanthifolia
Floraison : Juillet à septembre
La Cardabelle, de son vrai nom Carline à feuille d’Acanthes, est une plante sauvage qu’on retrouve dans le sud de la France, sur le pourtour méditerranéen. Cette jolie plante de la famille des chardons a pour particularité de capter la lumière du soleil en s’ouvrant et à se protéger de l’humidité en se refermant. Ainsi, elle servait de baromètre aux paysans des Causses. Elle est aussi, dit-on, une porte bonheur, et il était commun de la retrouver séchée, accrochée à la porte des maisons, des granges et des étables. Comestible, on mangeait aussi son cœur, qui a un goût proche de celui de l’artichaut, tandis qu’on consommait sa racine considéré comme remède contre de nombreux maux. Aujourd’hui, plus question de la cueillir : cette plante est protégée, ne l’emportez donc pas avec vous lorsque vous la croiserez au détour d’un chemin.
#2
Nom latin : Pulsatilla vulgaris
Floraison : Mars à juin
Cette fleur est bien reconnaissable à ses pétales violets foncés et son cœur jaune d’or. La face externe de ses pétales, ainsi que ses feuilles, sa tige et ses boutons sont velus. Avant d’éclore, le bouton est lui aussi très velu, aux couleurs gris-vert avec des petites touches violette à son extrémité. Elle affectionne les terrains calcaires d’altitude, ainsi on la retrouve en grand nombre sur les Grand Causses. Comme la cardabelle, elle s’ouvre au soleil et se referme quand le temps devient pluvieux, mais contrairement à elle, elle est hautement toxique. Cependant, ses pétales séchés sont parfois utilisés pour leurs qualités calmantes et analgésiques, à certaines doses scrupuleusement contrôlées.
#3
Plusieurs variétés d’orchidées sont identifiables dans le territoire des Grands Causses
Nom latin : Anacamptis morio
Floraison : mars à juin
L’Orchis Bouffon est une petite orchidée sauvage dont les sépales forment un « casque » violet. Son nom latin vient de l’espagnol « Morion » qui désignait le casque des fantassins de la Renaissance.
Quoi de mieux que les Grands Causses pour accueillir une variété d’orchidée qui croit dans des friches et des prairies calcicoles ? Cette orchis reste peu commune, malgré un environnement viable et un développement en large groupe.
Nom latin : Orchis militaris
Floraison : avril à juillet
Encore une orchidées aux allures de soldat ! L’orchis Militaire (ou orchis Guerrier) doit son nom à la forme de la partie supérieure de sa fleur qui s’apparente à un casque de l’armée. On également imaginer une veste boutonnée ainsi que des manches et culottes amples comme celles des zouaves.
Cette Orchis au lobes roses et pourpre en périphérie, et à la partie centrale rose clair ponctuée de points pourpre, se rencontre aux lisières des pinèdes aux abords des causses.
Nom latin : Ophrys apifera
Floraison : avril à juillet
Les fleurs de l’Ophrys Abeille sont composées de 3 pétales roses et 3 sépales verts dont un modifié, le labelle. Le nom de la variété fait donc référence à la silhouette d’abeille qu’imite le labelle de l’orchidée. Pourquoi ce mimétisme ? Le labelle de l’orchis prend la forme d’une abeille et dégage des phéromones identiques afin d’attirer le mâle de l’espèce et parvenir à une fécondation de la fleur.
Nom latin : Ophrys aymoninii
Floraison : mai et juin
Orchidée endémique des Grands Causses, l’Ophrys d’Aymonin est considéré comme peu courant dans les département de la Lozère et de l’Aveyron et rare dans les départements de l’Hérault et du Gard. Cette espèce se distingue par son labelle brun bordé de jaune.
#4
Nom latin : Aster alpinus subsp. cebennensis
Floraison : Mai
Considéré comme endémique des Grands Causses car génétiquement isolé de son jumeaux des Alpes, l’Aster croit dans les territoires karstiques et dolomitique. l’Astre des Causses et celui des Alpes sont visuellement similaires : un capitule mauve de 25 à 45 mm de diamètre en forme d’étoile et des fleurs centrales tubulaires dorés.